PROPHYLAXIE CONTRE LA GONORRHÉE - mise à jour janvier 2023
Vaccin contre le méningocoque de groupe B pour diminuer le risquer de contracter le Neisseria Gonorrhoeae

Qu’elle est le vaccin utilisé pour diminuer le risque de la gonorrhée?

Le vaccin utilisé au Canada est le Bexsero®. Il existe un autre vaccin appelé Trumenba®. Les deux vaccins sont des vaccins inactivés (non-vivant) donc pas contre-indiqué chez les personnes vivant avec le VIH ayant des CD4 bas (en bas de 400 copies).

Le vaccin Bexsero® se donne en deux doses espacées d'au moins 1 mois entre les deux doses. Le vaccin se donne par la voie intramusculaire (injection dans un gros muscle). Dans l'étude ANRS 174 DoxyVAC, les doses furent espacées de deux (2) mois. Le vaccin doit être donné par un professionnel de la santé autorisé à administrer les vaccins. Après le vaccin, la personne doit attendre entre 15 et 30 minutes avant de quitter le lieu de vaccination. L'attente est nécessaire au cas où la personne fasse une réaction allergique grave de type anaphylaxie.

Le vaccin Trumenba® peut se donner en deux doses espacées de 6 mois entre les deux doses ou en trois doses à 0, 1-2 et 6 mois (2e dose 1 à 2 mois après la dose initiale et la 3e dose 6 mois après la 2e dose). Le vaccin se donne par la voie intramusculaire (injection dans un gros muscle). Ce vaccin n'a pas été étudié pour la prévention de la gonorrhée (au moins pas trouvé d'études). Le vaccin doit être donné par un professionnel de la santé autorisé d'administrer les vaccins. Après le vaccin, la personne doit attendre entre 15 et 30 minutes avant de quitter le lieu de vaccination. L'attente est nécessaire au cas où la personne fasse une réaction allergique grave de type anaphylaxie.

L'efficacité du vaccin Bexsero® est légèrement supérieure à 30% dépendaient de l'étude. Depuis 3-4 ans, le vaccin suscite beaucoup d'intérêt dans le milieu médical spécialisé en ITSS et PrEP parce que la vaccination est une méthode sécuritaire de prévention. En vaccinant, on évite aussi le développement de résistances aux antibiotiques par la Neisseria Gonorrheae

Les études d'anticipation, ou de modeling en anglais, estiment qu'un vaccin, comme le Bexsero® avec une efficacité modeste, réduirait l'incidence de la gonorrhée de 62% en deux ans chez les HARSAH si on faisant une vaccination de masse avec une possible élimination de la Neisseria Gonorrheae en 8 ans.

Malheureusement, la RAMQ ne couvre présentement pas le vaccin Bexsero®. Plusieurs assurances privées couvrent le vaccin Bexsero®. Il est fortement recommandé chez les personnes ayant de multiples partenaires sexuels ou antécédents d'une ITS dans les derniers 12 à 36 mois. Ce n'est pas une recommandation officielle. L'usage du vaccin Bexsero® est toujours hors formulaire.

Présentement, nous n'avons pas de données sur la nécessité de rappel pour la protection contre la gonorrhée. Selon la monographie du produit, pour maintenir la protection contre le méningococque de groupe B, il est recommandé de donner une dose de rappel 1 an après la première série de vaccination et à chaque 2-3 ans par après si le risque d'exposition au méningococque persiste.

Le vaccin ne devrait pas être administré chez toute personne ayant eu une réaction grave à un autre vaccin contre le ménigococque.

Le vaccin n'est pas contre-indiqué chez les personnes immunosuprimées quoique la réponse immunitaire peut être diminuée chez ces personnes.

Le vaccin peut être inefficace chez personnes avec certains déficiences en compléments ou qui reçoivent des traitement inhibant l'activation terminale des compléments comme l'eculizumab. Ces personnes peuvent développer une maladie disséminée ou invasive par le méningococque de sérogroupe B malgré la vaccination et le développement des anticorps.

Le bouchon du vaccin Bexsero® contient du caoutchouc naturel et pourrait causer une réaction allergique chez personnes sensibles au latex. Le vaccin pourrait être toujours administré chez les personnes N'AYANT PAS EU DE RÉACTION ANAPHYLACTIQUE. Il doit être administré par un professionnel de la santé habitué à retirer le bouchon et gérer les réactions allergiques. Retirer le bouchon diminue le risque d'une réaction allergique pourtant le l'élimine pas.